Place du Val-de-Marne dans l’élaboration des documents d’urbanisme franciliens par C.COLLIN.


Dans le Val-de-Marne, la Seine et la Marne sont en amont de Paris

Leurs eaux sont donc en meilleur état que les eaux de la Seine dans Paris ou en aval de Paris. De nombreuses berges et îles restent végétalisées et le Val-de-Marne est ouvert sur d’importants espaces agricoles et forestiers au delà de la métropole.
Il présente un important tissu pavillonnaire avec des jardins arborés et en pleine terre.
Le bois de Vincennes prolonge dans Paris ces milieux pour partie naturels.

Nous avons actuellement et simultanément l’élaboration ou la révision des documents d.urbanisme à l’échelle de la Région, à l’échelle de la Métropole du Grand Paris et à l’échelle des territoires.

Ces documents doivent favoriser l’adaptation au réchauffement climatique, contrecarrer l’effondrement de la biodiversité et préserver la santé et le bien vivre des habitants et des usagers de leurs territoires.
  • Au delà de leurs valeurs intrinsèques, les milieux naturels fournissent des services écosystèmiques qui peuvent contribuer à atteindre ces objectifs.
Les forêts et les milieux humides sont les premiers fournisseurs de services écosystèmiques. Le Val-de-Marne occupe une place privilégiée pour permettre aux tissus urbains centraux de la métropole de bénéficier des services offerts par les milieux naturels, agricoles et forestiers de la périphérie de l’Ile-de-France.
  • Les documents d’urbanisme en cours d'élaboration doivent rendre accessibles au plus grand nombre les services de rafraîchissement de l'air, d’abattement des pollutions de l’air et de l’eau, de la présence du vivant sous toutes ses formes à proximité.
  • Pour cela il leur faut prolonger sur l’ensemble des tissus urbains centraux les milieux arborés ou aquatiques représentés par le bois de Vincennes en lien avec les massifs forestiers et par la Seine, ses berges, ses îles et son lit majeur.

Le Schéma Directeur de la Région d’Ile-de-France (SDRIF)

de 2013 avait comme objectif de rééquilibrer à l’Est le développement urbain. La révision en cours du SDRIF devra rééquilibrer à l’Ouest les aménités présentes à l’Est de la métropole.
  • Cela suppose de ne pas porter atteinte aux arbres et aux sols vivants du bois de Vincennes comme le font actuellement le prolongement de la ligne 1 de métro dans ce bois et la gestion forestière de ce bois par la ville de Paris.
  • Cela demande aussi de préserver la végétation et la pleine terre des tissus pavillonnaires du Val-de-Marne et donc de préserver les secteurs pavillonnaires dans les documents d’urbanisme.
  • Cela impose aussi de tendre vers une gestion forestière en libre évolution naturelle des forêts périurbaines contigües au Val-de-Marne. Les services rendus aux millions de franciliens ont beaucoup plus de valeur que ce que rapporte la vente des grumes que l’Etat impose à l’Office National des Forêts (ONF) en demandant une exploitation commerciale de ces forêts par des abattages d’arbres.

Pour les milieux aquatiques du Val-de-Marne cela demande de maintenir les capacités épuratoires de l’air et de l’eau en préservant et en favorisant la végétalisation des berges et des îles des cours d’eau mais aussi en protégeant le lit majeur des cours d’eau.
La préservation des zones d’expansion des crues en amont de Paris en ne les ouvrant pas à l’urbanisation permet de limiter les inondations en aval.

Les orientations du SDRIF, les documents d’objectifs et d’orientations du Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) de la Métropole du Grand Paris, les règlements des Plans Locaux d’Urbanisme Intercommunaux (PLUI)

peuvent prescrire les dispositions propres à obtenir l’adaptation au réchauffement climatique, la préservation de la biodiversité et la qualité de vie dans la métropole sans effets négatifs sur les thématiques économiques ou sociales et au moindre coût.

Certaines gares du réseau de transport du Grand Paris Express

situées dans le Val-de-Marne permettront à de nombreux franciliens d’avoir rapidement accès aux milieux paysagers, naturels et aux berges des cours d’eau. Ces milieux auront donc vocation à être préservés même lorsqu’ils sont situés aux abord des gares. Chaque gare trouvera ainsi sa spécificité en lien avec les sites qu’elle desserre sans être uniquement l’occasion d’intenses constructions de bureaux ou de logements qui ne seront jamais de vrais centres urbains.

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